Je m'engageais sur un chemin que je connaissais bien. Tant de souvenirs me revenaient à l'esprit. L'air sec et froid, accompagné du sifflement de quelques oiseaux, caressait mon visage. Un bien être aurait pu m'envahir mais au lieu de cela mon coeur, mon corps, mon âme souffraient d'un regret amère. Je m'assis sur le tronc d'un hêtre abattu par des hommes aux lames tranchantes. La vie mettait tant d'années à se construire, à s'organiser... L'homme, brutal et violent détruisait ce qu'il y avait de plus beau, de plus sensationnel. Il brisait, tout simplement...
J'empruntais un petit sentier. Il grimpait aussi lestement qu'un chemin de montagne. Des branches craquaient, des buses criardes emplissaient le ciel et le vent chassait leurs plaintes ou leurs appels de détresses.
Des fantômes erraient et gémissaient sur les sommets, craignant d'atteindre le vide trop vite. Des traces fraîches piétinaient le sol. Mon coeur tambourinait, mon souffle rapide accentuait l'angoisse qui cherchait à me quitter. Je voulais être libre. Je ne voulais plus être prisonnier de sentiments que nul ne pouvait me rendre.
1 Comment:
La solitude est peut être un remède, mais elle ne guérit pas des mots cruels...
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