vendredi 30 octobre 2009

Padmyst sélection : Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie - Enjeux médicaux

Retrouvez l'article sur le site de l'Inserm

Les maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson, démences et autres maladies neurodégénératives, épilepsie, sclérose en plaques, accidents vasculaires cérébraux), les maladies psychiatriques (anxiété, dépression, addiction, schizophrénie, autisme, troubles obsessionnels compulsifs) et les déficits des organes des sens (déficiences visuelles ou auditives) frappent de nombreux patients et leurs familles. L’importance et la fréquence de ces troubles ont été progressivement reconnues à mesure que nos connaissances sur leurs symptômes et leur étiologie se précisaient.

Parmi les affections neurologiques, les maladies neurodégénératives occupent une place prépondérante en raison de leur gravité et de leur fréquence croissante liée au vieillissement de la population.
En France, plus de 860 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer et 100 000 de la maladie de Parkinson.
D’autres pathologies ont une incidence ou prévalence importante : accidents vasculaires cérébraux (150 000 nouveaux cas par an), épilepsie (500 000 patients) ou sclérose en plaques (60 000 cas).

Les plus jeunes sont touchés par les troubles liés au développement comme la dyslexie, les troubles de l’attention, la dyspraxie ou la dyscalculie (6 % des enfants souffrent de dyslexie ou de troubles apparentés). Et l’on compte par centaines les maladies rares, comme le syndrome de l’X fragile, le syndrome de Gilles de la Tourette ou l'ataxie de Friedreich.

Les troubles psychiatriques sont encore plus fréquents et touchent un adulte sur 4, soit 27 % de la population : 10 millions de dépressifs, 600 000 maniaco-dépressifs, 600 000 schizophrènes, 4 millions avec des troubles anxieux, 60 000 autistes, 1,5 millions de personnes avec une addiction pour ne citer que les troubles les plus fréquents.

Enfin, 4 millions de personnes souffrent de déficit de l’audition et 2 millions de troubles visuels d’origine rétinienne, particulièrement la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Certaines de ces affections bénéficient d’un engagement spécifique comme en témoigne le Plan Alzheimer et maladies apparentées, annoncé par le président français en 2007 et mis en œuvre depuis 2008.

Les enjeux économiques sont à la mesure de la fréquence de ces maladies, du handicap associé et des dépenses hospitalières engendrées. Ainsi, le coût des maladies du cerveau est de 387 milliards d’euros en Europe, dont plus de 60 % pour les maladies mentales, qui constituent le deuxième motif d’arrêt de travail et la première cause d’invalidité en France. Le coût des déficits auditifs dépasse 100 milliards d’euros en raison de l’éducation spécialisée et des appareillages nécessaires. À elles seules, les pathologies du système nerveux représentent un tiers du coût humain des maladies en Europe.

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